Endométriose :
Qu’est-ce que c’est ?
L’endométriose, une maladie féminine chronique.
Au cours des dernières années, l’endométriose est sortie de l’ombre. Une maladie dont on entend de plus en plus parler, que ce soit dans les médias ou parce qu’une connaissance est touchée, mais que représente-t-elle exactement ? Quelle est son origine ?
Démêlons le concept complexe de cette maladie qui touche de plus en plus de femmes en Belgique.
L’endométriose :
Définition & concept
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique inflammatoire qui touche 1 femme sur 10.
L’endométriose est une maladie liée à la présence de tissus, semblables à l’endomètre, en dehors de la cavité utérine. Elle peut toucher différents organes.
Si la maladie peut être asymptomatique, elle peut aussi provoquer de violentes douleurs et altérer la qualité de vie des femmes. L’endométriose peut aussi être à l’origine de nombreux cas d’infertilité.
L’endométriose :
le rôle de l’endomètre
L’endométriose, comme son nom l’indique, est une pathologie qui touche à l’endomètre, le tissu qui tapisse l’utérus.
L’endomètre : qu’est-ce que c’est ?
L’endomètre est le tissu qui recouvre les parois de l’utérus.
Lors du cycle menstruel, sous l’effet des hormones nommées « oestrogènes », l’endomètre s’épaissit pour accueillir une possible grossesse. S’il n’y a pas de fécondation, alors, l’endomètre se désagrège et est expulsé par l’utérus. C’est ce que l’on nomme communément, les règles.
L’endométriose et le reflux menstruel
Lorsque l’endomètre se décompose pour être évacué sous forme des menstruations, il arrive que des cellules similaires à l’endomètre migrent vers les trompes et se dispersent dans l’abdomen de la femme.
Ce phénomène se nomme : la théorie du reflux menstruel. Cependant, le système immunitaire est constitué pour être capable de détruire ces cellules qui ne se trouvent pas à leur place.
Mais pour 10% des femmes, les cellules de l’endomètre qui migrent ailleurs que dans l’utérus ne sont pas détruites et se développent sur les organes alentours.
Les cellules de l’endomètre se trouvant en dehors de l’utérus continuent d’évoluer selon le cycle hormonal. Dès lors, une fois par mois, ces cellules grossissent et saignent. Le sang, ne pouvant être évacué, va se poser sur les organes.
Les cellules créent alors des lésions, des adhérences, des kystes ovariens,… C’est alors, qu’une endométriose se développe.
L’endométriose : interne, externe, pelvienne ?
Comme nous l’avons expliqué, l’endométriose se définit donc par la présence anormale de tissus possédant les mêmes caractéristiques que l’endomètre en dehors de l’utérus.
Les cellules de l’endomètre vont se poser sur les organes avoisinants.
Il n’y a pas de règle spécifique quant à la migration de ces cellules. Chaque cas d’endométriose sera différent. C’est pourquoi on dit toujours que l’endométriose est différente pour toutes femmes atteintes, la maladie agit et se développe différemment.
Les formes d’endométriose
L’endométriose peut revêtir diverses formes. On parle régulièrement d’endométriose interne ou adénomyose, endométriose pelvienne ou encore d’endométriose digestive, selon la localisation des lésions.
Les organes touchés par l’endométriose
Chaque endométriose est différente. Et chaque femme développe des lésions, des kystes, des adhérences différentes.
L’endométriose peut se placer sur différents organes, autres que l’utérus et le vagin :
- le péritoine ;
- les trompes de fallope ;
- les ligaments utéro-sacrés ;
- les parois de la vessie ;
- les uretères ;
- les parois du rectum ;
- les parois de l’intestin ;
- les ovaires ;
- les parois de l’utérus ;
- les parois vaginales ;
- il y a des formes d’endométriose qui peuvent toucher le foie, le diaphragme, les poumons, l’ombilic, les parois musculaires de l’abdomen,… ;
- l’endométriose peut, au fur et à mesure, nécroser les organes, les ligaments,… et mettre en péril leur bon fonctionnement.
Les douleurs liées à l’endométriose
L’endométriose peut revêtir différentes formes et atteindre les femmes différemment. C’est pourquoi cette maladie est si complexe.
Touchant directement à l’intimité de la femme, la maladie peut être très mal vécue, et il n’est pas toujours aisé d’en parler.
À chaque femme, son endométriose…
Si l’endométriose est souvent liée aux douleurs de règles, cela ne se résume pas juste à ça.
En effet, l’endométriose peut être totalement asymptomatique, elle peut rendre les organes douloureux durant l’ovulation ou les règles, tout comme elle peut être douloureuse presque tous les jours.
Cette maladie, exclusivement féminine, revêt différentes formes et donc différentes douleurs comme des douleurs pelviennes, dans le bas du dos, des douleurs durant les rapports sexuels, des douleurs lors de la défécation, lors de la miction, dans les jambes,…
Une maladie qui peut altérer la qualité de vie des femmes et qui peut devenir invalidante.
Chaque endométriose est différente !
L’endométriose est une maladie complexe qui se développe différemment selon chaque femme et chaque système immunitaire.
Dès lors, on rappellera souvent qu’il n’existe pas une mais des endométrioses.
En effet, certaines sont invasives, d’autres asymptomatiques, certaines touchent uniquement l’appareil reproducteur quand d’autres peuvent aller migrer jusqu’au cerveau.
Il est important de bien comprendre que chaque femme est différente et que chaque endométriose doit être traitée et vécue selon cette même femme.